Inspiré de ses voyages, balades, randonnées et temps vécu dans les forêts, en France et ailleurs, Ria examine le débat de nos imaginaires du monde végétal, un monde qui est souvent considéré et utilisé comme “support” ou “décor” de nos activités humaines. Dans cette série, l’artiste explore l’enchantement des forêts et l’agentivité des arbres. Elle essaie de mettre en lumière l’acte de percevoir ce monde végétal d'une autre façon et de connaître le vivant non pas comme un objet, mais comme un véritable sujet. De pouvoir communiquer avec les arbres et de les rencontrer avec la même importance que nous le ferions de nos homologues humains. Par ses chemins verts perdus, Ria Firth nous livre son exploration des mystères du monde végétal.

Pour Ria, la peinture est un moyen utile de dénouer cette crise de catégorisation et de représentation, pour faciliter le passage dans un autre monde. L'artiste doit être capable d'intégrer la pensée et la vision dans la matière, tout comme l'anthropologue doit être capable d'intégrer l'expérience dans les mots. L’acte de peindre les structures humaines dans les forêts et les espaces verts est une façon de les mettre sur le même “plan d’importance”. On voit moins les séparations et divisions entre ce qu’on appelle “humain” et “non-humain”--ils deviennent des formes et des couleurs tous pareils sur le canvas ou papier. L’enquête du vivant et du réel est la fascination de Ria.